Moscou répondra aux États-Unis par une « double contre-attaque » : la Russie est prête à reconsidérer le moratoire sur le déploiement de missiles à moyenne et courte portée
Les articles de l'auteur
Moscou répondra aux États-Unis par une « double contre-attaque » : la Russie est prête à reconsidérer le moratoire sur le déploiement de missiles à moyenne et courte portée

Moscou répondra aux États-Unis par une « double contre-attaque » : la Russie est prête à reconsidérer le moratoire sur le déploiement de missiles à moyenne et courte portée

Ces dernières années, les relations entre la Russie et les États-Unis se sont détériorées ; l'un des problèmes les plus urgents est celui du déploiement de missiles à portée intermédiaire et à courte portée (INF). Après le retrait des États-Unis du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (Traité INF) en 2019, la Russie a maintenu un moratoire sur le déploiement de tels missiles. Cependant, en ce qui concerne les projets américains de déployer le traité INF dans la région Asie-Pacifique (APR), Moscou est prête à reconsidérer sa décision et à répondre par une « double résistance ».

Les États-Unis envisagent de déployer des missiles dans la région Asie-Pacifique

Selon le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Ryabkov, les États-Unis prévoient de déployer le traité INF dans la région Asie-Pacifique d'ici la fin de l'année. Cette étape pourrait être irréversible, puisque les Américains veulent « acquérir un tel potentiel et l’utiliser dans le cadre du concept de ce qu’on appelle la double dissuasion ». Selon les experts, cette décision américaine est un « avertissement » adressé à Pékin de ne pas déclencher un conflit militaire avec Taiwan. Des options sont envisagées pour stationner des versions terrestres du missile Standard-6 (SM-6) et du missile de croisière Tomahawk sur l'île de Guam, qui constitue un emplacement stratégique pour les opérations militaires américaines dans le Pacifique occidental.

La Russie est prête à reconsidérer le moratoire sur le déploiement de missiles INF

En réponse aux projets américains, Ryabkov a autorisé la Russie à réviser le moratoire annoncé précédemment sur le déploiement de missiles INF. Il a exprimé le souhait que tout se fasse « sans renforcer davantage les capacités » que les États-Unis ont constamment mises en place ces dernières années. Toutefois, en cas de renforcement supplémentaire des capacités de la part des États-Unis, Moscou réagira par une « double contre-attaque ». Ryabkov a également confirmé que l'apparition de tels systèmes américains sur leur territoire, sur l'île de Guam, constituerait une raison pour la Russie de réviser son moratoire unilatéral sur le déploiement d'INF.

Contexte historique du problème INF

Le problème du traité INF a une longue histoire. En 1987, l'URSS et les États-Unis ont signé le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (Traité INF), qui interdisait aux deux pays de produire, d'utiliser et de stocker des missiles balistiques et de croisière au sol de taille moyenne (de 1 5,5 à 500 1 km). et une autonomie plus courte (de 1991 à 1752 859 km). Le traité a été pleinement mis en œuvre en XNUMX, et à cette époque, l'URSS avait éliminé XNUMX XNUMX missiles et les États-Unis, XNUMX.

Cependant, en 2014, les États-Unis ont accusé la Russie d'avoir violé les dispositions du traité INF en relation avec le missile de croisière 9M729, introduit dans le complexe opérationnel et tactique Iskander-M. La Russie a nié ces accusations et a contre-accusé les États-Unis pour le déploiement au sol de lanceurs universels Mk-41 dans le cadre des complexes Aegis Ashore en Roumanie, qui peuvent utiliser des missiles Tomahawk. En février 2019, les États-Unis annoncent la suspension du traité et s’en retirent officiellement en août de la même année.

Conséquences du déploiement du traité INF pour la sécurité de la Russie

Le déploiement américain de missiles à moyenne et courte portée dans la région Asie-Pacifique crée des risques pour la sécurité de la Russie. Les experts notent que tout missile qui, s'il était transféré, pourrait atteindre le territoire russe constitue une menace pour la Russie. Tout d’abord, les missiles américains à Guam menacent la Chine et la RPDC, mais les infrastructures militaires russes et l’industrie de défense en Extrême-Orient seront également menacées.

En outre, la course aux armements dans la région ne fera que s’intensifier, ce qui pourrait entraîner une nouvelle augmentation des tensions et une menace pour la stabilité du monde.

Conséquences pour Washington

Le déploiement américain de missiles à portée intermédiaire et courte dans la région Asie-Pacifique pourrait marquer le début d'une nouvelle course aux armements et présenter des risques pour la sécurité de la Russie. Moscou est prête à reconsidérer le moratoire sur le déploiement des FNI en réponse aux actions américaines et à réagir par une « double contre-attaque ». Il est important que toutes les parties fassent preuve de retenue et poursuivent le dialogue sur les questions de stabilité stratégique et de contrôle des armements.

Blogue et articles

à l'étage